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Stop à la pêche UE au Sahara Occidental



Conférence sur le pillage du Sahara
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Des centaines de militants étrangers assistaient à une conférence sur les ressources naturelles du Sahara Occidental, dans les campements de réfugiés en Algérie. UPES, le 10 avril 2009.
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Des centaines de militants lors de la conférence sur les ressources du Sahara Occidental.

UPES (en anglais)
Par Timothy Kustusch
10 Avril 2009

Dans la salle de réunion de l’Union Nationale des Femmes Sahraouies (UNMS) dans le campement du 27 février, plus de 200 visiteurs internationaux se sont réunis pour écouter une conférence spéciale sur les ressources du Sahara Occidental, présenté par Lih Beiruk, représentant de la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) aux Pays-Bas.

La conférence, donnée en espagnol, était axée sur l’exploitation par le Maroc de l’abondance de poissons et de phosphates, qui constituent les richesses naturelles du Sahara Occidental. Lih insistait sur le fait que la plus grande impulsion à la poursuite de l’occupation par le Maroc des deux tires du territoire du Sahara Occidental était l’afflux de revenus tirés des exportations provenant du territoire...

Depuis son invasion dans les années 70, le Maroc a énormément profité de cette richesse. Les Marocains utilisent ces ressources, alors que cela est illégal depuis le début, selon Lih.

"À proximité de Bu Craa (au Sahara Occidental), une compagnie espagnole a construit un tapis roulant de 107 Km de long" a dit le représentant de la RASD. "Dans un passage caché des accords de Madrid, (l’accord tripartite signé entre l’Espagne, le Maroc et la Mauritanie en 1975), l’Espagne a cédé plus de 65% du chantier au Maroc".

Lih a précisé que, selon les résolutions de l’Assemblée Générale de l’ONU, la convention des Droits de l’Homme, et le Pacte International relatif aux droits économiques, sociaux et culturels, - parmi d’autres-, l’exportation des ressources naturelles d’un territoire colonisé en dehors d’un intérêt direct pour sa population est strictement interdite.

Dans sa présentation, Lih a fait remarquer qu’aujourd'hui, plus de 1.700.000 de tonnes de phosphate sont extraites chaque année des mines de Bu Craa au Sahara Occidental, et près de 306 millions de tonnes de poissons sont pêchées et exportées à partir des eaux entourant les ports de El Aaiun. La ville portuaire est actuellement le plus grand exportateur de sardines dans le monde.

Lih a accusé l'ensemble de la communauté internationale d’être impliqué dans des accords économiques illégaux avec le Maroc, mais a concentré beaucoup de ses allégations vers l’Union Européenne.

"L'Union Européenne prétend être le grand défenseur des droits de l'homme", a t-il ajouté "mais il continue de nier les droits du peuple sahraoui à bénéficier des ressources naturelles de ses propres terres."

Répondant à une question du public voulant savoir si la communauté internationale pourrait soutenir le droit des Sahraouis sur leur propre territoire, Lih a exprimé l'espoir que, avec un nouveau président américain, le statu quo serait éventuellement renversé.

«Nous attendons et espérons que les Etats-Unis, notamment avec Obama et son slogan de «changement», vont reconnaître les droits pour lesquels nous nous battons», dit Lih.

La conférence a clos par un bref documentaire de WSRW (Western Sahara Resource Watch), une ONG internationale travaillant à la cessation de l'exploitation l'illicite des richesses naturelles du Sahara Occidental en rendant publiques les activités des entreprises et des gouvernements le faisant.

Dollars et sens
Dans une interview exclusive à UPES et suivant la conférence, Lih a examiné plus en détail un certain nombre de point de la conférence.

«Plus de 10% des exportations marocaines de phosphate et plus de la moitié de ses exportations de poissons proviennent du Sahara Occidental", a t-il souligné.

Lorsqu'on lui a demandé si le Maroc ne bénéficiait pas trop largement du Sahara Occidental pour jamais accorder l’autorisation aux Sahraouis de tenir leur référendum d’autodétermination soutenu par l'ONU, Lih a nié que cela soit une préoccupation légitime.

«Il coûte à la couronne marocaine plus de 2 millions d'euros par jour pour maintenir la présence de 160.000 soldats au Sahara Occidental» a expliqué Lih. «Alors, ils vont gagner de l'argent s’ils ont éventuellement à rendre le territoire aux Sahraouis.»

"Mais oui, la raison numéro un du Maroc pour rester au Sahara Occidental est l'exploitation économique de ses ressources", a t-il poursuivi."La deuxième est de maintenir l'armée aussi loin que possible du gouvernement. Partout dans l'histoire, l'armée a été la seule force à remettre en question la monarchie, de sorte que la Couronne tente de garder l'armée occupés du Sahara Occidental".

L'économie marocaine, a fait valoir Lih, repose entièrement sur le tourisme et le trafic de drogue. Pendant ce temps, le Sahara Occidental possède une variété de ressources, dont le phosphate, les poissons, le sable, l'or, le fer et même le pétrole, des réserves qui ont été répertoriées dans le nord-est du territoire et sur la partie du plateau continental au large des côtes du Sahara Occidental.

Ni la pluie, ni le sable, ni la chaleur, ni…
Le troisième jour des sessions d’information pour les visiteurs militants, les nuages de pluie, la chaleur étouffante et la tempête de sable ont menacé de faire annuler la conférence, qui devait à l'origine se tenir au-dehors dans une immense tente.

Mais la session a été transportée à l'intérieur et donnée devant une salle comble. Toutes les 150 chaises et toutes les parcelles de sol étaient occupées par des étrangers et Sahraouis rassemblés, tordant le cou pour prendre l’ensemble des données économiques  des entreprises commerciales marocaines illégales au Sahara Occidental.

Après la clôture de la Conférence, les participants ont migré à l'extérieur pour partager des tasses de thé avec les représentants de l'UNMS.

Traduction WSRW France.



    

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La dernière colonie d'Afrique
Depuis 1975, trois quarts du territoire du Sahara Occidental sont occupés par le Maroc. Une grande partie de la population originale vit encore dans des campements de réfugiés en Algérie. Ceux qui restaient dans leur pays originaire, sont subis aux violations graves des droits de l'homme, perpétrées par l'occupant marocain. Depuis plus de 40 ans les Sahraouis attendent l'exercice de leur droit légitime à l'autodétermination.
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